Il passait tout là-bas...

 

Il passait tout là-bas, au fond des solitudes,
Sur la plaine infinie des souvenirs anciens,
Des vents qui frissonnaient comme tremble un vieux chien
Lorsque son maître meurt, pétri de lassitude.

Sur la plaine infinie où nul vieux musicien
Ne passe plus jamais chanter les quiétudes,
Les bonheurs épicés de joies, de certitudes
Les vents pleuraient tout bas des souvenirs anciens.

Sur la plaine infinie, morne plaine d'herbage,
Où nul havre ne borde un quelconque rivage,
Sur la plaine infinie, lisse comme un néant,

Un vieil homme est parti, claudiquant sur sa canne,
Penché vers le soleil qui se meurt au couchant,
Et les vents ont noyé ses pas dans les savanes...

 

 

 

 

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